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Par • 11 Déc 2021 • Catégorie: Actualités, Nouveautés

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Lexique des anthroponymes kongo. Lutangulu lua mazina

Par • 1 Déc 2021 • Catégorie: Actualités, Nouveautés

Auteur : ZINGOULA Richard Serge
Format : 220*150 mm / Folio : 312 pages
ISBN : 978-2-84220-122-7 / Prix : 27€ / Poids : 428 gr.

Parution du 01/12/2021

Argumentaire :

Chez les Kôngo, le nom est un élément constitutif de la personnalité. Il caractérise et individualise tout être humain, mais ne représente pas une simple étiquette.
C’est le vocable Zina ou Dizina (pl. Mazina) qui est employé chez les Kôngo pour désigner le nom. Ce terme se retrouve d’ailleurs dans le parler mahorais (Mayotte) à travers lequel il se prononce « Dzina ». Ainsi la phrase mahoraise suivante « dzina laho mbani ? » signifie : quel est ton nom ? Et en Kongo, la même question s’énoncerait : « Zina dia ngeye nani ? ». Il est à noter que le Shimaoré est une vraie mémoire du kikongo ancien.
Dans l’espace Kôngo actuel, c’est le mot N’kumbu qui est le plus utilisé pour désigner le nom d’une personne. Mais ce mot N’Kumbu a plusieurs déclinaisons, dont celle servant à l’itération : N’kumbu i mosi ; N’kumbu zolé ; N’kumbu tatu ; … une fois ; deux fois ; trois fois ; …
Une observation attentive montre que pour la dation des noms, les anciens Kôngo recouraient à des sources très diverses : les animaux, les poissons, les plantes, les cours d’eau, les choses ou objets de tout genre, les événements et circonstances de la vie courante, les phénomènes atmosphériques, les éléments topographiques, les rites d’initiation, etc.
En définitive, le « dizina dia musi kôngo » (nom d’un citoyen kongo) est bien plus qu’une appellation puisqu’il est censé être en étroite relation avec la personnalité de l’être qui le porte. Il est l’être même, voire ce à quoi il doit tendre.
Ce lexique des anthroponymes kongo (lutangulu lua mazina), qui n’est qu’à sa première version, est naturellement appelé à évoluer avec la contribution de ceux qui pourront être amenés à s’intéresser à cette initiative sur la dation des noms.

L’auteur, Richard Serge Zingoula est un Kôngo, originaire du Congo-Brazzaville.
Scientifique de formation, professeur certifié de technologie, chargé de missions en technologie, il est formateur dans l’académie de Mayotte,
Richard Serge Zingoula est un chercheur indépendant en linguistique. Il est passionné d’ethnologie, d’anthropologie, de sociologie, de culture générale et d’histoire.
Il pose, à travers cet ouvrage, un référentiel qui se veut évolutif afin que les Kôngo ainsi que les afro-descendants d’origine Kôngo se réapproprient leur culture par la connaissance de leurs anthroponymes.


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À l’ombre de la ligne de fuite Une alternative des possibles

Par • 20 Oct 2020 • Catégorie: Contributeurs et auteurs, Nouveautés

Ouvrage collectif. Sous la direction de :
Robert Ziavoula, Patrice Yengo, Abel Kouvouama
Format : 240*160 mm / Folio : 256 pages
Poids : 408 gr / Parution : 30/09/2020
ISBN : 978-2-84220-111-1 / Prix : 25€

Problématique

Les écrits qui sont rassemblés dans cet ouvrage ont fleuri patiemment pendant trois années consécutives à l’occasion des tables-rondes et séminaires co-organisés au sein de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) à Paris, par le Centre d’Études en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques (CESSMA) ; cela en partenariat avec le Laboratoire Identités, Territoires, Expressions Mobilités (ITEM) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et le Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM).
Les auteurs, Sonia Dayan-Herzbrun, Michèle Leclerc-Olive, Robert Ziavoula, Idrissa Mane, Lucette Labache, Abel Kouvouama, Régine Tchicaya-Oboa et Patrice Yengo ont entrepris individuellement et collectivement d’interroger ce que recouvrent entre autres les vocables suivants : clos, ouvert, ombre, ligne de fuite.
Certes, il y a plusieurs manières de les appréhender dans le domaine des sciences sociales et humaines. Cependant, en considérant les temporalités variées sous lesquelles on les appréhende, ainsi que les différents contextes socio-historiques et les multiples « foyers d’expériences » des individus, on est conduit à prendre en compte les manières de dire, de faire et de se représenter le monde, la nature, la culture, etc.
Ces mots et ces signes permettent implicitement, en tant que catégories de pensée et de pratique, d’analyser non seulement les concepts de frontière, de limite, de seuil, de transgressivité, mais également, d’identité, de subjectivité, de mémoire et de trace.
Quelles que soient les sociétés proches ou lointaines, le clos, l’ouvert, l’ombre, la ligne de fuite sont l’indice de traces laissées sur un espace donné (mur, tableau, rue, etc.), ou réfractant dans une zone soustraite au rayonnement lumineux. De même, parce qu’elle est marquée à la fois par des ombres, des lignes de fuite, la rue fascine, fait peur et attire tout à la fois. Elle donne à l’individu un sentiment de liberté et de plénitude. Identifier les différents acteurs qui occupent la rue, analyser les différents lieux où se déploient les notions de clos, d’ouvert, d’ombre, de ligne de fuite, telle est la matrice des textes réunis dans cet ouvrage collectif.

Présentation des Auteurs

− DAYAN-HERZBURN Sonia, Sociologue et philosophe, Laboratoire du Changement Social et Politique (LACSP) de l’Université de Paris et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : soherzbrun@yahoo.fr.

− KOUVOUAMA Abel, Anthropologue et philosophe, Laboratoire Identités, Territoires, Expressions, Mobilités (ITEM) de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : abel.kouvouama@univ-pau.fr.

− LABACHE Lucette, Sociologue, membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : llabache@free.fr.

− LECLERC-OLIVE Michèle, Sociologue, mathématicienne, Institut de Recherche Interdisciplinaire sur les Enjeux Sociaux (IRIS/CNRS/EHESS) et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : mleclerc@ehess.fr.

− MANé Idrissa, Docteur, anthropologue et historien. Diplômé de l’UPPA et de l’UCAD, chercheur associé au Laboratoire Identités, Territoires, Expressions, Mobilités (ITEM), membre de RIAM (Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde) FMSH Paris, Consultant international, Mail : idrissa_mane@yahoo.fr.

− TCHICAYA-OBOA Régine, Sociologue, Université Marien Ngouabi de Brazzaville (Congo) et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : reginetchicaya@yahoo.fr.
− YENGO Patrice, Anthropologue et pharmacologue, Institut des Mondes Africains (IMAF) de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : patriceyengo@hotmail.com.

− ZIAVOULA Robert, Géographe, Centre d’Etudes en Sciences Sociales sur les Mondes Africains, Américains et Asiatiques (CESSMA) de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales et membre du Réseau Interdisciplinaire Afrique Monde (RIAM), Paris. Mail : reziavoula@gmail.com.


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Génocide à huis clos dans le Pool en République du Congo-Brazzaville

Par • 1 Juin 2017 • Catégorie: Nouveautés

« To ko barrer bino« , on va vous tuer,… répète le bourreau à sa victime

SOS POOL

Avant-Propos : Les dernières heures de Loko à Nganga Lingolo, ce 1er juin 2017.

La vidéo de ce 1er juin 2017 prise à Nganga-Lingolo, montre que la guerre d’extermination des ressortissants du Pool résidant à Brazzaville est déjà en marche. En effet après avoir vidé les villages de leurs populations. Celles-ci sont venues massivement à Brazzaville croyant y trouver la sécurité. Sans savoir que dans le nouveau plan concocté par Sassou et son cabinet d’extermination des ressortissants du Pool, il fallait d’abord rendre les villages invivables puis prendre en sandwich entre le CCF (Centre Culturel Français, actuel Institut Français) et Nganga Lingolo, les habitants de Bacongo Makélékélé, pour leur extermination.

La scène qui va suivre est très grave. Il y en a eu des milliers pire que celle-ci au Congo depuis 1997. Mais celle-ci montre les dernières heures de Loko et ses concitoyens d’infortune, jetés dans la benne d’une camionnette de police. Loko a reçu une balle dans son dos au niveau du bassin… Les bourreaux sont des Congolais comme lui…


Avec cette vidéo, en cliquant sur le lien NgangaLingolo imaginez le drame que les Congolais du Pool  subissent depuis plus d’une année :

NgangaLingolo

Argumentaire

Les populations du Congo Brazzaville, opposées au changement constitutionnel du 25/10/2015, ainsi qu’au Hold-Up électoral du 04 avril 2016 opéré par le Dictateur-Tyran Sassou-Nguesso, vivent sous un état de siège militaire et policier. C’est particulièrement le cas des populations du département du Pool, qui depuis le 04 avril 2016 sont annihilées à travers un programme d’extermination de masse bien élaboré.

Lequel a commencé, le 5 avril 2016 par la destruction des registres d’états civils, des quartiers sud de Brazzaville, Bacongo, Makélékélé, M’filou, qui datent de l’époque coloniale. C’est dans ces mairies que les populations du Pool, venues des villages viennent généralement enregistrer les naissances.

Comme en 1998, le prétexte a vite été fabriqué par Mr Sassou en armant des anciens Ninja-Nsilulu, ayant par le passé servi auprès de Frédéric Ntumi. Ceux-ci, avaient terrorisé les populations de Brazzaville et mis le feu aux bureaux d’Etats-Civils des mairies, le 05/04/2016. Le pouvoir avait crié au terrorisme, pour se donner bonne conscience et coller à la mode internationale. La mythomanie de Sassou se comprend aisément par cette phrase : « … Brazzaville Sud a subi une attaque terroriste par les Ninja-Nsilulu de Frédéric Binsangu Ntumi… Ces « terroristes » sont opposés à ma réélection, donc il faut que l’armée aille les déloger ».

Ainsi, depuis avril 2016, les populations du Pool sont bombardées et décimées. Ce qui se passe dans le Pool est innommable, et dépasse de très loin le génocide rwandais de 1994. Aucune organisation humanitaire n’a été autorisée à s’y rendre. La seule organisation congolaise, Caritas, contrôlée par le pouvoir, ne nous dévoile que le pic d’un iceberg de crimes qui rivalisent en horreur avec les atrocités des Nazis en Europe.

Comme en 1998, cette fois-ci Ntumi n’est qu’un prétexte. C’est Sassou Nguesso et son système mafieux qui a décidé d’en finir avec les populations du département du Pool, et ceci en deux phases :

Phase 1 – Vider complètement tous les villages de leurs habitants, pour les remplacer par des miliciens recrutés dans d’autres pays africains. Pour leur installation, ces miliciens seront financés sur des projets agricoles et constitueront un nouvel électorat acquis à sa succession monarchique. Ceci peut se vérifier aisément entre Nganga-Lingolo et Kinkala, le long de la nationale n°1, où les populations ont été remplacées par des hommes en armes.

Phase 2– Comme en avril 2016, un groupe de miliciens sera instrumentalisé pour commettre des exactions dans Brazzaville. Ce qui permettra à Sassou d’actionner le second volet de son projet macabre. Sous le prétexte fallacieux que les terroristes sont entrés dans Brazzaville, il va enfin rééditer le mode opératoire du 18 décembre 1998 consistant à ratisser parcelle par parcelle, Bacongo, Makélékélé et M’filou pour exterminer de nouveau les civils. Les conditions sont en train d’être réunies pour activer cette seconde phase. La déclaration de la Fédération IDC Focad signale : « … Les unités gouvernementales tombent de plus en plus dans les embuscades des partisans du Révérend Pasteur Ntoumi… ». Même si une autodéfense éparse de  résistants se manifeste sporadiquement, celle-ci n’est pas à l’origine de l’extermination des populations civiles.

Toutes les tragédies humaines en cours au Congo sont de la responsabilité de Sassou Nguesso et son armée de mercenaires.

Ainsi, sur le théatre du Pool, Sassou joue également le rôle de pompier pyromane qu’il a déjà expérimenté en 1998 (Les exécutions des six chercheurs congolais à Goma Tsétsé, ainsi que les tueries de Mindouli) et en 1999 (Les disparus du Beach). Il envoie des troupes régulières, des jeunes recrus, dans certains villages du Pool pour soi-disant assurer la sécurité des populations et chercher Ntumi. Mais en même temps, il donne des ordres à d’autres unités militaires issues soit de Tchambitcho, soit de sa Garde Républicaine (GR), soit de mercenaires expérimentés. Ces unités vont prendre en embuscade les troupes régulières qui tombent, pour perpétuer le mensonge de terroristes installés dans le département du Pool. Les hélicoptères de combat ont même été utilisés pour exécuter les militaires de l’armée dans le Pool.

Les succès militaires attribués aux résistants du Pool, relayés dans les réseaux sociaux, sont exagérés. Ils visent à escamoter le fait qu’en 14 mois de siège, plus de 350 villages ont été rayés de la carte du Congo et près de 300.000 personnes ont disparu. Ces disparitions sont-elles le fait des résistants ?

Les résistants du Pool n’ont jamais déclenché une quelconque guerre pour venir conquérir le pouvoir  à Brazzaville. Mais ils résistent simplement au génocide en cours.

Sassou fait diversion auprès de la communauté internationale. Le référendum ayant été anticonstitutionnel, le hold-up électoral de 2016 ayant été un gros mensonge. Sassou crée de son propre chef une guerre d’extermination des civils dans le Pool pour faire oublier l’imbroglio institutionnel qui règne dans ce pays qui navigue entre deux constitutions.

Le mythomane Sassou, pour continuer à coller à la donne internationale, est obligé lui-même, parfois,  d’organiser le meurtre de ses propres militaires, pour légitimer avec hypocrisie la thèse que son armée combat des terroristes, qui sévissent dans le département du Pool, et qui causent des pertes dans ses rangs.

D’où cette tribune. A compter de ce 1er juin 2017, à travers cette vitrine, Paari éditeur, va relayer cette actualité de crimes humains pour que la communauté internationale qui refuse de saisir le conseil de sécurité de l’ONU sur cette tragédie, ne dise plus qu’elle ne savait pas.

Paris le 1er juin 2017.

Mawawa Mâwa-Kiese

Ancien Parlementaire (Janvier 1998 -Décembre 1998), ayant démissionné à cause du génocide du 18 décembre 1998 qui s’est poursuivi jusqu’en 2002.



Vers une nouvelle légitimité politique au Congo-Brazzaville

Par • 5 Juin 2016 • Catégorie: Nouveautés

Vers une nouvelle légitimité politique au Congo-Brazzaville

Mawawa Mâwa-Kiese

Le 04 juin 2016 à Paris,

Place du Congo Libre (Place du Châtelet)

0-Introduction

0.1-Place du Châtelet = Place du Congo Libre

La France et le Congo sont des nations toutes deux héritières de la même histoire. Celle du général De Gaulle, exilé à Londres, mais peu apprécié par les Alliés car « … la B.B.C., poste étranger, ne pouvait accorder, qu’une hospitalité conditionnelle à l’opinion d’un mouvement indépendant comme celui de la France combattante. »

Bien que le drapeau nazi trônait sur les édifices publics parisiens, l’âme parisienne de la France Libre, trahie par le Maréchal Pétain devint orpheline. Il fallut que le Général De Gaulle puisse la sauvegarder en un lieu sûr.

Félix Eboué, le gouverneur de l’Afrique Equatoriale Française (AEF) qui siégeait à Brazzaville, en concertation avec les chefs coutumiers Kongo et Téké, acceptèrent la demande du Général De Gaulle, de faire de Brazzaville la capitale de la France Libre. De surcroît, l’âme de Paris, en errance depuis le 18 juin 1940 à Londres trouva refuge sur la rive droite du fleuve Congo – plus dense et plus puissant que la Seine-, le 27 octobre 1940 sur les terres du roi Makoko.

Et De Gaulle de déclarer depuis cette terre hospitalière du Congo « … La France traverse la plus terrible crise de son histoire. Ses frontières, son empire, son indépendance et jusqu’à son âme sont menacés de destruction… Il faut donc qu’un pouvoir nouveau assume l’effort français dans la guerre… Je constitue à la date d’aujourd’hui un Conseil de Défense de l’empire… Le siège du Conseil de Défense est placé où il convient pour exercer la direction de la guerre dans les meilleures conditions… La présente ordonnance sera promulguée au Journal Officiel de l’Empire et provisoirement au Journal Officiel de l’Afrique Equatoriale Française. Fait à Brazzaville, le 27 octobre 1940. C. De Gaulle. »[1]

L’histoire postindépendance, et plus particulièrement celle de ce dernier quart de siècle montre que la France continue de confiner le Congo dans un rapport colonialiste déterministe et figé alors que la démocratie incarne l’idéal d’une société libre, et est la seule issue pour mettre en pratique la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ». Comment la France Officielle peut-elle exclure les Congolais de la grande Famille Humaine en leur refusant toute dignité conférée en son article 1 de cette déclaration qui stipule : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

L’ONU qui avait accepté le veto français sur la résolution n° 867 du 29 octobre 1997 du Conseil de Sécurité, est responsable de la crise sociopolitique multidimensionnelle qui prévaut actuellement au Congo-Brazzaville. Mais aussi depuis la magistrature de Jacques Chirac, jusqu’à celle de François Hollande, le Congo a été placé au ban des Nations Unies. Cette marginalisation de notre pays depuis ces 20 dernières années, nous a fait comprendre, dans nos divers contacts tant en Europe qu’aux Amériques, qu’aucune autre nation du monde n’avait le droit d’aider à ce que la situation socio-politique du Congo-Brazzaville ne puisse s’améliorer. Et dans la même logique, la France, de connivence avec le pouvoir de Brazzaville empêchait toutes les organisations humanitaires et de bienfaisance d’aider les Congolais à œuvrer pour l’amélioration des conditions socioéconomiques dans leurs pays. Le plus grave c’est que depuis le 4 avril 2016, le dictateur, tel un volcan endormi depuis sa dernière irruption de 1998 à 2002, est en train d’exterminer à nouveau les populations civiles du département du Pool sans qu’aucune puissance mondiale ne puisse porter assistance aux Congolais. Dans les grandes villes du pays, les opposants sont embastillés emprisonnés, enlevés et tués sans autre forme de procès. Des jeunes des quartiers sud de Brazzaville (Bacongo, Makélékélé, M’filou) sont régulièrement enlevés et portés disparus. Pas plus tard que cette semaine, l’opposant politique Patrice Lagany alias Papito a été de nouveau enlevé à son domicile de Talangaï et enfermé à la DST.

Serait-ce faux pour nous Congolais de paraphraser le Général de Gaulle en disant comme lui : « Le Congo traverse la plus terrible crise de son histoire. Ses frontières, son empire, son indépendance et jusqu’à son âme sont menacés de destruction… Il faut donc qu’un pouvoir nouveau assume la légitimité ainsi que l’effort des Congolais dans la restauration de la démocratie… »

Nous savons qu’il existe une divergence de taille entre l’élite politique française et les populations françaises qui luttent elles aussi pour leur survie quotidienne. Nous travaillons avec les Français dans les entreprises, et voyons comment ils souffrent eux aussi pour joindre les deux bouts de mois. A ces Français nous disons que si nous Congolais sommes contraints de vivre en France, de grignoter votre pain et d’occuper les postes de travail qui devaient revenir à vos enfants qui sont au chômage, c’est parce que vos élites politiques entretiennent des dictatures féroces dans nos pays. Et c’est cette entente machiavélique qui fait que pour un pays comme le Congo-Brazzaville, la génération de ses cadres les mieux formés, qui auraient pu relever les défis du développement, sont obligés d’être sous-employés en France. Ce qui est vrai pour le Congo l’est tout aussi pour les autres pays d’Afrique Francophone.

Désormais, pour la lutte des Congolais nous décidons à partir de ce jour 04 juin 2016 que la place du Châtelet devienne la Place du Congo Libre. Nous formulerons cette demande à la Préfecture ainsi qu’à la Mairie de Paris, afin que désormais cette place nous soit dédiée pour toutes nos manifestations pacifiques.

0.2-Le Congo-Brazzaville aujourd’hui

Le dialogue est une vertu qui permet aux parties en conflit mineur de dépasser les différends et de construite le « vivre ensemble » par consensus. Les pourparlers sont souhaités et utiles lorsqu’ils reposent sur des textes de loi approuvés par l’ensemble d’une communauté.

La crise congolaise actuelle, est celle d’un système et ne peut pas se résoudre par des négociations qui ne feraient que conforter le dictateur dans sa fuite en avant. Il s’agit aujourd’hui au Congo-Brazzaville d’une crise de légitimité. Le pouvoir qui veut se maintenir par la force des armes est coupable de forfaiture, de parjure et de haute trahison. Tout Congolais conscient sait que Sassou Nguesso est dans les coulisses de la politique congolaise depuis  1965, donc depuis plus de cinquante années maintenant. Ce serait un leurre de penser qu’il peut incarner aujourd’hui l’avenir de ce pays. Ce serait condamner les générations futures à l’esclavage et à une servitude clanique, que de dialoguer avec lui. C’est pourquoi nous donnons quelques éléments de sortie de crise.

– Le départ sans conditions de Denis Sassou Nguesso du pouvoir ;

Du président Fulbert Youlou au président Pascal Lissouba, des fins de règne humiliants, tragiques et honorables au Congo ;

– Vers une nouvelle légitimité politique au Congo.

1- Le départ sans conditions de Denis Sassou Nguesso du pouvoir

Bien que cette crise soit multidimensionnelle, nous la résumerons par ses récentes implications qui font du Congo un pays de non droit.

-Le texte constitutionnel qui a été imposé au peuple le 25 octobre 2015, en ces articles 10 et 96, consacre l’impunité planétaire du président de la République. Aucune juridiction congolaise ni étrangère ne saurait le poursuivre s’il est responsable de crimes, de détournements de deniers publics pendant qu’il est au pouvoir et même après celui-ci.

-Pour démontrer le rejet de la dictature de Denis Sassou-Nguesso par le peuple, l’opposition congolaise a fait état d’une ruse politique pour se présenter au scrutin du 20 mars 2016 – bien que le nouveau texte constitutionnel n’a jamais été approuvé par les Congolais. Cette participation intelligente a prouvé une fois de plus, comme aux élections de 1992, que Sassou Nguesso, avec moins de 8% de suffrages obtenus ne pouvait pas être présent au second tour. Malgré cette sanction par les urnes, donc par l’exercice légal de la démocratie, il s’est autoproclamé élu avec plus de 60% de suffrages. Hold-up électoral !… Pour conforter sa posture de hold-up électoral, l’opposition intérieure a été embastillée et une épuration ethnique à huis clos poursuit son cours depuis le 04 avril 2016. Il a ainsi conforté son illégitimité par les armes et continue d’agir par une grave atteinte aux droits de l’homme.

-Les récentes révélations sur les « Panama papers » : montrent comment la gestion clanique des finances publiques et des recettes d’état s’effectue de manière mafieuse par Sassou Nguesso[2] et ses proches parents pour paupériser les Congolais.

-Notre appel[3] pour une résolution de l’ONU, du 07 avril 2016, signée par plus de 1250 personnes, prouve comme en 1998, les crimes contre l’humanité dont est devenu champion, Monsieur Denis Sassou-Nguesso. Il est encouragé dans ce sens par le droit de veto de la France, qui empêche depuis 1997, que d’autres puissances mondiales, ainsi que les organisations humanitaires, de s’intéresser à la situation d’esclavage et de génocide qui prévaut au Congo et plus particulièrement dans le département du Pool.

Sur ce,

-Le pouvoir illégal et illégitime de Monsieur Denis Sassou Nguesso avec son premier ministre Clément Mouamba, est désavoué au niveau international car la fraude électorale qui a été mise en œuvre au su et au vu de tous est innacceptable par tous les vrais démocrates du monde entier.

-La baisse du prix du baril de pétrole a fortement réduit les recettes de l’état et le pays est en faillite car toutes les recettes antérieures ont été frauduleusement transférées dans les paradis fiscaux par le clan au pouvoir.

-Le FMI et la Banque Mondiale, qui en 2010 avaient accordé à ce régime une faveur complaisante de remise de dette, en lui conférant l’étiquette de PPTE (Pays Pauvre Très Endetté), souhaite de nouveau continuer à endetter notre pays en imposant aux acteurs politiques un dialogue avec Sassou Nguesso.

-Le peuple congolais dans son ensemble a rejeté le pouvoir de Denis Sassou Nguesso et de son clan. Il est encore temps d’arrêter les choses au bon moment pour avoir une sortie de crise quasi-pacifique qui requiert le transfert de légitimité à l’opposition qui a prouvé sa victoire par les urnes. Celle-ci organisera une période de transition, à l’issue de laquelle le pays renouera avec le FMI et la Banque mondiale, pour que les éventuels prêts ne puissent plus continuer de grossir les comptes bancaires off shore du clan des Nguesso, ainsi que les « Panama Papers ».

2-Du président Fulbert Youlou au président Pascal Lissouba, des fins de règne humiliants, tragiques et honorables

-Le premier président de la République, l’abbé Fulbert Youlou a connu un règne de courte durée (1960-1963), mais très dense en avancées socio-économiques. Pour mettre un terme aux clivages ethniques qui avaient endeuillées le pays en 1959, il décida de créer un parti unique. Les syndicalistes s’y opposent, et sont instrumentalisés par le pouvoir politique français qui ne souhaite pas voir réussir cet abbé dans ses multiples projets de partenariat avec les Etats-Unis, l’Allemagne et d’autres partenaires. Il est contraint de démissionner le 15 août 1963. Sassou Nguesso fait partie de la garde républicaine présente au palais du peuple, sous la houlette du Colonel Mountsaka qui va récupérer cette démission.

-Le second président, Alphonse Massamba-Débat (1963-1968), est lui aussi contraint à la démission, le 03 septembre 1968. D’après Théophile Obenga[4], ce coup d’état qui va aboutir à l’éviction du président Alphonse Massamba-Débat commence en 1965 avec la participation de Denis Sassou Nguesso. Pour Obenga : « le gros du travail se faisait au niveau de l’armée où le capitaine Marien Ngouabi et ses amis pouvaient jouer à fond la carte de la clandestinité : réunion chez le sous-lieutenant Eyabo, chez le lieutenant Sassou Nguesso, chez le capitaine Ngouabi, réunions à ouénzé, à Poto-Poto, à Moungali, à Bacongo… ». Ainsi Marien Ngouabi arrive au pouvoir le 31 décembre 1968, après un intérim de près de 4 mois assuré par le capitaine Alfred Raoul.

-Le 3ème président, qui est souvent ignoré dans l’histoire du Congo, c’est le capitaine Alfred Raoul qui n’a fait qu’assurer un intérim qu’il a quitté le temps que les organisateurs du coup d’état finalisent leur projet. Son intérim n’a duré que quatre mois, du 5/09/1968 au 31/12/1968.

-Le 4ème président Marien Ngouabi (1968-1977) connaîtra une sortie tragique. Il faut noter qu’à partir du 1er janvier 1969, Sassou Nguesso entre définitivement dans la gestion effective du pouvoir d’état, et il n’a jamais quitté cette position jusqu’à ce jour. Fort de cette expérience de 47 ans d’exercice effectif du pouvoir politique, il a acquis une capacité de nuisance qui déroute aujourd’hui tous les diplomates du monde entier. Il a joué auprès de Marien Ngouabi, le même rôle de traître que Blaise Compaoré a joué auprès de Thomas Sankara au Burkina Faso. Marien Ngouabi est assassiné le 18 mars 1977 par l’intermédiaire d’un complot fratricide piloté par le ministre de la Défense de l’époque qui n’est autre que Sassou Nguesso Denis.

-Le 5ème président de la république sera Yhomby Joachim Opangault (1977-1979). Pour de simples raisons tactiques, Yhomby le plus haut gradé qui occupe la présidence du Comité Militaire du Parti, est promu chef de l’Etat. Mais le 05 février 1979, l’acteur principal de l’assassinat de Marien Ngouabi organise un coup d’état de palais et va évincer Yhomby Opangault du pouvoir avec assignation à résidence.

-Le 6ème président de la République sera Denis Sassou Nguesso (1979-1992). Il aura exercé un premier règne de treize années qui se conclura par les premières et seules élections libres et transparentes du pays en 1992, organisées après la Conférence nationale Souveraine de 1991. Bien que battu aux élections et condamné de crimes et détournements de fonds publics par la Conférence Nationale Souveraine, il sera le premier président du Congo à quitter le fauteuil avec tous les honneurs liés à la magistrature suprême. C’est la seule fois qu’il y a eu une alternance apaisée au Congo.

-Le 7ème président de la République, le seul élu au suffrage universel direct sera Pascal Lissouba (1992-1997). Il est évincé par son prédécesseur en octobre 1997 par une guerre civile qui avait commencé le 05 juin 1997. L’après coup d’état va connaître l’embastillement diplomatique du Congo par l’ONU, via le veto de la France. Au cours de cette guerre de 1997, la société civile congolaise avait demandé au Conseil de Sécurité de l’ONU de prendre une résolution afin qu’une force d’interposition et de maintien de la paix soit déployée au Congo. La résolution fut prise, mais la France y apposa son véto et en lieu et place d’une force onusienne, elle fit entrer l’armée angolaise qui aux côtés des rebelles Cobra dirigés par Sassou Nguesso chassèrent le président Lissouba du Palais en octobre 1997.

-Le 8ème président qui n’est autre que Denis Sassou Nguesso occupe ce poste depuis 1997, soit dix neuf années continues, sans interruption. Quand on y ajoute son premier mandat, cela fait exactement 32 années d’exercice effectif du pouvoir d’état. Mais si nous analysons sa présence dans les hautes sphères d’état, il y a plus d’un demi-siècle que Denis Sassou Nguesso demeure un acteur majeur sur la scène politique congolaise, et il est le problème principal de ce pays.

3-Vers une nouvelle légitimité politique au Congo

Un adage populaire stipule qu’on ne règle pas les problèmes avec ceux qui les ont créés. Sassou Nguesso ne peut plus être une quelconque solution et/ou une référence pour la sortie de crise au Congo-Brazzaville. Le peuple congolais a actuellement épuisé tous les moyens pacifiques possibles pour dire non au dictateur. Le plus élégant d’entre eux a été son vote démocratique du 20 mars en faveur de l’opposition.

Dans la seconde partie, nous avons donné toutes les formes d’intelligence que les Congolais ont déjà mises en œuvre par le passé pour faire partir les chefs d’États. Une d’entre elle pourra être appliquée pour contraindre ce dictateur à quitter le pouvoir.

Ce que le peuple congolais peut néanmoins attendre de la communauté internationale, s’il en existe encore une, et surtout de la France qui occupe en ce mois de juin 2016 la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU, c’est un arbitrage qui permettra à Sassou-Nguesso de quitter le pouvoir sans conditions.

Ainsi le peuple congolais pourra récupérer sa légitimité politique pour la remettre entre les mains de l’opposition qui est actuellement embastillée. Laquelle, à l’issue d’un bref dialogue mettra en place, avec la participation de la communauté internationale, les structures qui vont gérer la transition politique de cinq années.

C’est pendant la transition que s’effectuera le véritable travail de refondation de la République du Congo, en dotant le pays d’une nouvelle constitution à laquelle vont participer toutes les couches de la société.

Fait à Paris, Place du Congo Libre (Place du Châtelet), le 04 juin 2016

Mawawa Mâwa-Kiese, Ancien  parlementaire.

Membre de l’Alliance Congolaise pour la Renaissance Africaine (ACRA)

Mail : alliance.acra@gmail.com


[1]-Général Charles De Gaulle, « Manifeste du 27 octobre 1940 relatif à la direction de l’effort français dans la guerre. Ordonnance n° 1 », in Journal Officiel de la République Française, Le Journal Officiel de la France Libre, Paris, réédition des éditions des journaux officiels, ° 5952, avril 2003, p. 9.

[2]– http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/04/07/panama-papers-comment-le-petrole-congolais-s-evapore-dans-les-paradis-fiscaux_4898082_3212.html#LM22pzQLjqI5LZzh.99.

[3]– https://www.change.org/p/barack-obama-appel-pour-une-d%C3%A9cision-de-l-onu-sur-les-crimes-contre-l-humanit%C3%A9-au-congo-brazzaville.

[4]– Théophile Obenga, La vie de Marien Ngouabi 1938-1977, Paris, Présence Africaine, 1977, p. 45-46.

Fichier PDF à télécharger, cliquer sur le lien suivant : Discours04juin2016



Appel sur les crimes contre l’Humanité au Congo-Brazzaville : Le Martyr du Pool

Par • 9 Avr 2016 • Catégorie: Nouveautés

Appel sur les crimes contre l’Humanité au Congo-Brazzaville : Le Martyr du Pool

Le lundi 04 avril 2016, au Congo-Brazzaville, a commencé une opération militaire, qualifiable de Terrorisme d’État, qui vise l’extermination des populations civiles de la région du Pool. Il ne s’agit pas d’une guerre classique. Car la guerre suppose deux belligérants. Dans ce cas de figure, il s’agit de l’armée nationale du Congo, qui déferle sur ses propres populations civiles localisées dans un département pour les exterminer. Cette opération, qui rappelle un précédent, celui de 1998 à 2002 a suscité l’indignation d’un certain nombre de Congolais.

Pour se donner bonne conscience, en guise de forces armées assaillantes, le pouvoir de Brazzaville a fabriqué ses propres milices, affublées des noms Ninja ou Nsilulu, pour faire diversion.

C’est pourquoi, l’Alliance Congolaise pour la Renaissance Africaine (ACRA) a pris l’initiative d’un Appel afin d’informer le monde entier sur le génocide en cours dans la Région du Pool au Congo-Brazzaville.

Il s’est dégagé un Comité de Suivi sur ces massacres à huis clos, joignable au mail suivant : alliance.acra@gmail.com

Membres du Comité de suivi de l’Appel

M. Mawawa Mâwa-Kiese

M. Samba Dia Nkoumbi Jean-Richard Amédée

Mme Yeka Nkounkou

M. Banzouzi Roch

M. Goma Jean P.

Pour signer l’appel, aller sur le site www.change.org ou aller sur le lien suivant :

https://www.change.org/p/barack-obama-appel-pour-une-d%C3%A9cision-de-l-onu-sur-les-crimes-contre-l-humanit%C3%A9-au-congo-brazzaville?recruiter=525321845&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink

Paris le 09/04/2016

Pour le Comité de suivi de l’Appel.

Mawawa Mâwa-Kiese

Pour télécharger le fichier PDF de l’Appel, cliquer sur le lien qui suit : Texte FinalEnd1

Appel sur les crimes contre l’Humanité au Congo-Brazzaville.

Demande d’une réunion urgente du Conseil de Sécurité de l’ONU sur le Congo-Brazzaville

Nous, citoyennes et citoyens du Congo-Brazzaville,

Préoccupés par la guerre à huis clos, contre les populations civiles, urbaines et rurales démunies, que le pouvoir de Brazzaville impose à une certaine catégorie de concitoyens, et, profondément indignés par le silence compromettant des démocrates du monde et particulièrement de l’ONU, de l’UE et de la France,

Nous remémorant les mots justes exprimés avec prémonition il y a 17 ans, par le professeur Jean-Pierre Makouta Mboukou, dans sa lettre ouverte adressée le 16 avril 1999 au président Jacques Chirac à savoir :

«… Ce que nous demandons, à la France et à vous-même, c’est de lever le « veto » permanent imposé par la France à tous les niveaux, européen et international, sur tous les dossiers concernant le Congo-Brazzaville, pour soutenir le régime autoproclamé, en oubliant que cette politique condamne les populations civiles au génocide programmé. Ce que nous demandons aussi à la France et à vous-même, c’est de permettre l’application de la résolution n° 867 du 29 octobre 1997 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le retrait sans condition de toutes les troupes étrangères, mercenaires compris, du territoire congolais… ».

Constatant que cet appel prémonitoire ignoré en son temps retrouve aujourd’hui toute sa pertinence et rappelle aux yeux du monde entier la responsabilité de la France, puissance tutélaire de ses anciennes colonies, dans les drames vécus depuis plusieurs décennies par les populations congolaises.

Et, considérant que le Général Sassou Nguesso et les forces de sécurité congolaises, par leurs actes, sont coupables de crimes contre l’humanité en toute impunité au vu et au su de la communauté internationale ;

Nous nous levons ce jour, et nous nous insurgeons contre les actes délibérés de violation des droits humains et les crimes en cours en république du Congo, particulièrement dans les quartiers sud de Brazzaville et dans la région du Pool, en répression à la volonté de changement des populations exprimée dans les urnes à l’occasion de l’élection présidentielle du 20 mars 2016.

Ainsi entendu, nous déclarons ce qui suit :

  1. 1. Il est temps, plus que temps pour que la France assume à présent ses responsabilités et réponde à l’appel du Peuple congolais martyrisé.

Par le passé, la France a fait usage du droit de véto contre une résolution des Nations Unies sur le Congo, et le président Jacques Chirac ne manqua pas de se réjouir « … de l’intervention de l’Angola au Congo-Brazzaville », entérinant de 1998 à 2002, les crimes contre l’humanité des populations civiles, au profit des intérêts d’État inavoués et ceux des firmes multinationales, impliquant la société pétrolière Elf, devenue par la suite Total-Elf.

Ce martyr injustifiable témoigné à l’époque par François-Xavier Verschave, qui révélait que :

« … C’est à bord de véhicules récemment livrés par la France que les troupes et milices du camp présidentiel ont déferlé sur Bacongo et Makélékélé. Elles se sont déchaînées sur cette zone urbaine, aussi peuplée que Bordeaux. Elles l’ont partiellement évacuée, « fait le tri » à la sortie puis ravagé tout ce qui restait – habitations et êtres humains. Avec un double objectif : un pillage exhaustif, et l’élimination de tous les Ninjas virtuels ou potentiels, les hommes et les adolescents. Maison par maison. Plus les viols, mutilations et massacres que stimule ce genre d’expédition homicide : « J’ai vu des gens qui s’enfuyaient avec un matelas mousse auquel les militaires ont mis le feu pour les transformer en torches vivantes »… Parmi les habitants du quartier M’pissa, beaucoup sont poussés dans le fleuve Congo qui emporte leurs corps. » (dans Noir Silence. Qui arrêtera la Françafrique ? les arènes, Paris 2000, p. 18).

  1. 2. Pour n’avoir pas défendu la démocratie, la position de la France a implicitement rendu possible l’aggravation des violations des droits et le sacrifice d’innocentes vies humaines.

Ces dernières années, notamment tout au long de l’année 2015, les Congolais ont interpellé la présidence française sur les risques prévisibles qu’induisait le projet de changement de constitution concocté par le Général Sassou Nguesso dans le seul but d’échapper à sa fin de règne prévue en août 2016, date limite de son deuxième et ultime mandat.

Cette interpellation se trouvait confortée par le nouveau cap que se donnait l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) qui venait raviver l’espérance des damnés de la terre congolaise, à l’occasion de ses XIVème et XVème sommets de la Francophonie, le 13 octobre 2012 à Kinshasa, et le 29 novembre 2014 Dakar, quand on pouvait entendre dire par le président français que :

« … La 3ème priorité que nous devons porter ensemble, les francophones, c’est de contribuer au règlement des crises, chaque fois que nous sommes concernés… Et puis, la dernière priorité, c’est la démocratie. La francophonie doit porter la démocratie, les droits de l’Homme, le pluralisme, le respect de la liberté d’expression, l’affirmation que tout être humain doit pouvoir choisir ses dirigeants… » (Kinshasa).

Et, mieux encore :

« … La Francophonie, elle est soucieuse des règles de la démocratie, de la liberté du vote, du respect des ordres constitutionnels et de l’aspiration des peuples, de tous les peuples, à des élections libres… Là où les règles constitutionnelles sont malmenées, là où la liberté est bafouée, là où l’alternance est empêchée, j’affirme ici que les citoyens de ces pays sauront toujours trouver dans l’espace francophone le soutien nécessaire pour faire prévaloir la justice, le droit et la démocratie… Mais aussi ce qu’a fait le peuple burkinabé doit faire réfléchir ceux qui voudraient se maintenir à la tête de leur pays en violant l’ordre constitutionnel. Parce que ce sont les peuples qui décident… » (Dakar).

Comment donc ne pas s’interroger sur la possible et inacceptable compromission de la France lorsque par la voix de son président François Hollande, elle a refusé d’entendre l’appel du peuple congolais en soutenant la violation de la constitution congolaise par celui qui apparaît désormais comme son protégé, en déclarant le 21 octobre 2015 que : « … Le président Sassou peut consulter son peuple, ça fait partie de son droit, et le peuple doit répondre … » ?

Comment ne pas s’indigner quand on sait que les décisions de politique extérieure prises par la France, notamment en ce qui concerne ses anciennes colonies, en sa qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, emportent mécaniquement les décisions de l’ensemble des membres que sont la Chine, les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie et le Royaume-Uni.

Ainsi autorisé à réaliser son projet de présidence à vie, son forfait consommé, le Général Sassou Nguesso a promulgué sa constitution lui garantissant toute impunité, et a anticipé manu militari, en toute opacité, un scrutin présidentiel le 20 mars 2016.

  1. 3. Le régime autocratique et dictatorial de Brazzaville refuse au peuple le droit de choisir ses représentants et plonge impunément le pays dans un chaos, déploie une répression policière et une violence sans précédents contre les populations civiles, notamment dans la région du Pool.

Pour marquer le rejet de ce régime autocratique, le souverain primaire a massivement voté le 20 mars 2016 pour les candidats de l’opposition, consacrant ainsi l’élimination au premier tour du Général Denis Sassou-Nguesso.

Pour s’approprier à tout prix cette victoire perdue dans les urnes, le Général Sassou-Nguesso a décidé de s’imposer en perpétrant des tueries aveugles qualifiables de crimes contre l’humanité. C’est le cas, depuis le 04 avril 2016, des attaques fomentées dans les quartiers sud de Brazzaville (Bacongo, Makélékélé, M’Filou) et pire, les bombardements à l’arme lourde des localités habitées du département du Pool. Ces représailles s’assimilent à une épuration ethnique d’une partie de la population en l’occurrence Bakongo.

Pour justifier cette nouvelle guerre contre ses propres populations civiles, en guise de forces armées assaillantes, le pouvoir de Brazzaville a fabriqué ses propres milices, affublées des noms Ninja ou Nsilulu, pour faire diversion. Comme l’indique un observateur averti, présent à Brazzaville,

« … C’est la guerre qu’impose un clan au pouvoir contre la majorité républicaine. Ces tueries qui sont en train de se produire dans le Pool sont le fait d’une minorité, des gens proches de Sassou Nguesso et de Sassou Nguesso lui-même parce qu’il laisse faire… »

Au regard de ce qui précède,

Nous Congolaises et Congolais, associés à tous les démocrates du monde,

– Déplorons la politique de deux poids deux mesures de la France, de l’OIF, de l’UE et de l’ONU, face au terrorisme d’État, pratiqué en toute impunité internationale, par le Général Denis Sassou Nguesso depuis plus de trente deux (32) années.

– Demandons par conséquent une réunion urgente du Conseil de Sécurité de l’ONU, sur les massacres actuels des populations civiles de la région du Pool, de Brazzaville, de Pointe-Noire ainsi que des autres départements.

– Invitons les organisations humanitaires, affiliées au système des Nations Unies, notamment la Croix Rouge Internationale, d’intervenir dans l’urgence pour secourir les populations victimes et pour constater les responsabilités sur les crimes en cours.

– Accusons de criminels, les commanditaires de ces exactions, et réaffirmons notre engagement à demander la mise en œuvre de toutes les procédures nécessaires pour que leurs actes criminels ne restent pas impunis.

– Demandons à l’ONU et à l’UA, l’ouverture d’une enquête préliminaire, en vue de la mise en place d’un tribunal spécial sur la République du Congo, à l’exemple du Rwanda.

Contacts : alliance.acra@gmail.com

Fait à Paris, le 7 avril 2016

Les initiateurs

Mawawa Mâwa-Kiese Physicien, Enseignant-Chercheur, Ancien parlementaire et membre de l’Alliance Congolaise pour la Renaissance Africaine (ACRA).
Miayoukou Alexis-Richard Ancien Conseiller du premier ministre de la Transition et ancien parlementaire.
Ntoungamani Benjamin Enseignant-Chercheur, Président de la Plate-Forme Contre la Corruption et l’Impunité (PCCI).
Yanguissa Joseph Abbé et président du parti politique immatriculé au Congo, La Devise.

Les signataires

Balonda Justin Docteur en Droit
Dandila Justin Docteur en Droit et membre de l’ACRA
Manckessy Guy Économiste
Samba Dia Nkoumbi Jean-Richard Amédée Économiste, Directeur de Nsimou YTV Management

Kihoulou Antoine Page Président de Kimpuanza
Biango Mingwa Chef de projets « Télécom »
Ntchimou Mesmin Membre de la Devise Angleterre
Ndoba Magloire Professeur d’Université
Facho Balaam Faustin Professeur d’Université
Touanga Marcel Colonel à la retraite. Président du Collectif des parents des victimes et disparus du Beach.
Pantou Eric Avocat au Barreau de Paris
Bavibidila Kousseng Roger Avocat et Président du CERDDEV (Cercle de Réflexion pour la Démocratie et le Développement)
Loubelo Eugène-Fernand Docteur en Neurosciences, Physiologiste.
Moukala Ferdinand Justice Conseiller en Gestion de Patrimoine
Malekat Jean Luc Ancien Ministre des Finances
Loubaki Annie Cadre comptable financier
Gbaguidi Nicole Cadre juridique
Mene Berre José Louis
Gandou Philippe
Banzouzi Roch
Mpoudi Lambert
Nitou Samba
Tsouares Paul
Malanda Nelly
Mahoukou Nina
Edzoutsa Gloria
Ibrahim
Massamba Delphin
Loukakala Matsiona Basile
Kanoukounou Casimir
Kivouvou Donatien
Goma Jean P.
Bothi Pouati
Bizitou Ange
Loufoua Roger
Kitemo Prince
Ndalla Fernand
Nkunku Lemba



Honneur à Jacques Loubelo

Par • 8 Déc 2013 • Catégorie: Contributeurs et auteurs, Évènements, Nouveautés

Honneur à Jacques Loubelo
« Kembela » Jacques Lubelo

Seconde édition

Auteur : Mawawa Mâwa-Kiese
Folio : 40 pages, Format : 148mm*180 mm
Broché  : 2 pics métal
Date de parution : 20 avril 2014
Prix Public T.T.C. : 7,50€
ISBN : 2-84220-073-2
Pour commander l’ouvrage, télécharger le fichier PDF : BondeCommande

Le Vendredi 06 décembre 2013, Jackson Babingui et son orchestre avaient rendu hommage à Jacques Loubelo. Ce concert avait coïncidé avec la parution de l’ouvrage dédié également à cet illustre fils du Congo qui a passé sa vie entière à éduquer et enseigner les Congolais sans que cette qualité ne lui soit reconnue. Loubelo a été un grand pédagogue. Il mérite d’être placé au Panthéon de la république du Congo-Brazzaville. Il a été le chantre incontesté de l’Unité Nationale…

Ecoutons « Lisanga Na biso » interprétée

par Jackson Babingui en cliquant sur le lien suivant

: 722456_10201303888459003_310067971_n

N. B. : Cet ouvrage a été imprimé le 05 décembre 2013, date de la transition de phase de Madiba. En rendant cet hommage prévu de longues dates, Paari s’associe également à cet élan mondial qui célèbre le départ de Mandela.

La réédition a été faite en avril 2014.

N’sona Diambu.



Anthropologie de la chanson congolaise de variétés

Par • 29 Oct 2013 • Catégorie: Actualités, Café littéraire, Nouveautés

Anthropologie de la chanson
Congolaise de variétés
Imaginaire, production du sens

Auteur : Abel Kouvouama
Folio : 128 pages, Format : 148*210 mm
Date de parution : 1er nov.  2013
Prix Public T.T.C. : 15 €
ISBN : 2-84220-067-1

Problématique introductive :

Cet ouvrage répond à quelques-unes de mes interrogations longtemps restées en gestation pour atteindre leur maturité actuelle. Il propose un travail réflexion anthropologique sur les faits sociaux en cours dans la société congolaise contemporaine. Il s’agit d’une anthropologie des mondes contemporains qui prend pour objet d’étude les textes des chansons qui accompagnent la musique congolaise de variétés. …

La chanson et la musique congolaise de variétés – comme on le montrera plus loin – sont le lieu de production du politique, c’est-à-dire en tant qu’espace d’expérimentation du vivre-ensemble sous les formes collectives et individuelles. Textes dits et paroles « chantées » donnent à voir comment l’oralité et l’écrit sont « mis en résonance », selon l’expression d’Arlette Chemain ; comment ils participent du travail de socio-critique derrière les imaginaires sociaux qui sont convoqués en permanence par les artistes-musiciens. L’analyse de la société congolaise sera privilégiée. Sans doute l’illusion de cerner un terrain sensiblement connu m’y invite-t-elle en premier lieu, mais c’est d’abord ce retour réflexif sur soi, sur la culture et sur la société congolaise contemporaine avec ses déséquilibres, ses tensions et ses mutations rapides qui a motivé mes choix et ma démarche pour une anthropologie réflexive, critique et prospective. Ainsi, l’idée d’effectuer des recherches socio-anthropologiques sur les chansons congolaises de variétés est née il y a une trentaine d’années à Brazzaville à partir d’une double préoccupation à la fois ludique et scientifique. D’abord, des raisons personnelles m’obligent à faire remonter à la surface une partie importante de mon vécu quotidien d’enfant de Poto-Poto, arrondissemement animé de Brazzaville. …

Déjà, dans les années 80, Sylvain Bemba, Matondo Kubu Turé, Honoré Mobonda, Georges Elounga, Antoine Lipou, Jean-Luc Aka-Evy, Ambroise Ossété, Abel Kouvouama et Charles-Didier Gondola, ont multiplié des études, cours et travaux de recherches sur les chansons congolaises de variétés. Récemment, d’autres auteurs ont sur le plan historique, linguistique et auto-biographique retracé, avec des documents iconographiques à l’appui, les grands moments de la musique et de la chanson congolaise…

… Il s’agit de savoir comment ceux-ci réinventent les mots, les travestissent et colportent à travers la chanson l’information qu’elle soit vraie ou fausse, et comment ils suggèrent le dit et le non-dit. Ensuite, ce travail montre également comment une société se construit à la fois dans les pratiques et les représentations des agents sociaux qui sont de véritables opérateurs de sens et d’action. Enfin, il s’agit de comprendre comment les savoirs populaires, – qu’ils relèvent de l’oral ou de l’écrit en langues congolaises – sont-ils traités et traduits en savoir scientifique…



Kongo Kultur, vol.3. Guy Menga, criticisme kantien, musique congolaise

Par • 20 Sep 2013 • Catégorie: Actualités, kongo kultur, Nouveautés

Kongo Kultur

Alliance pour une Renaissance Africaine
vol.3, n° 1-2, Janv. – Déc. 2011. Publié en octobre 2013
Publication semestrielle

Guy Menga, Criticisme Kantien, Musique Congolaise

Morceaux choisis

« Beto tu sika ngoma widi ka tu kuenda ku zulu ko yaya, bandoki ba dianga bantu nkia nsendo ba tambula kua Nzambi...»  (Nous, musiciens spécialistes des tambours, sommes soit-disant interdits d’accès au paradis (ciel), mais quel châtiment, les sorciers accepteraient-ils de la part de Dieu ?)

… Guy Menga, de son nom d’origine Gaston Bikouta, est un prosateur confirmé dès les premières heures de la littérature du Congo Brazzaville. C’est par le théâtre qu’il s’est fait d’abord connaître, avec L’oracle, primée, et jouée à Paris dans les studios des Champs-Élysées en janvier 1969. Il devint très célèbre et populaire avec  La marmite de Koka-Mbala, …

 

… « La critique est aisée, et l’art est difficile ». Nous en convenons. Critiquer n’est pas censurer … Notre approche est une critique de l’esprit du livre du Professeur David Mavouangui. La philosophie classique allemande depuis Kant … demeure une pierre d’achoppement dans la trajectoire de tout penseur scientifique…

.

.. Sept ans après ce que les médias français ont appelé « la crise des banlieues », deux sociologues africanistes (Michel Agier et de Rémy Bazenguissa Ganga) publient un ouvrage collectif au titre provocateur : L ’Afrique des banlieues françaises…

 

Musique Congolaise

… La musique congolaise ancienne en hommage à Louis Armstrong « Le Satchmo »… La musique congolaise moderne s’est mondialisée et est actuellement visible dans tous les continents. D’où la réflexion consistant à effectuer le parallélisme entre la capacité d’insertion de cette musique dans d’autres aires culturelles, et la force naturelle qu’elle devrait avoir pour favoriser l’intégration sous-régionale dans le bassin du Congo qui est son berceau originel.

Logo de la Radio-Brazzaville. Après la BBC de Londres, Radio-Brazzaville fut la capitale médiatique du monde,à partir de décembre 1940. C’est sur cette rive droite du majestueux fleuve Congo, à Ntamo, sur les terres du roi Makoko, qu’était maintenue en hibernation l’âme de Paris… Mais cette radio, voulue par le Général de Gaulle, pour rivaliser avec la BBC, n’était pas seulement un instrument au service de la guerre. Elle véhicula aussi la Rumba naissante sur les deux rives du fleuve Congo, et ramena dans leur berceau originel, les musiques afro-américaines nées de l’esclavage (Biguine, Salsa, Jazz, Blues, …). C’est dans ce mouvement de va et vient entre les cultures afro- américaines, européennes et africaines qu’est née la Rumba Congolaise…

Musique et nouvelles urbanités :

… La structuration et la cohésion des populations de Brazzaville et Kinshasa, s’est faite en partie grâce à la musique. Ces capitales deviennent actuellement surpeuplées. Quand on observe la position géographique de Brazzaville, Kinshasa, Libreville, Luanda, etc., ces villes capitales avaient été créées comme des comptoirs qui devaient faciliter l’acheminement des matières premières en Europe. C’est pourquoi elles sont excentrées par rapport au reste des pays. Dans une perspective d’humanisation de l’intégration africaine, nos pays doivent, au même titre que le Nigeria ou le Brésil, créer et construire de nouvelles villes capitales qui devraient se rapprocher du centre géographique des pays respectifs… Les points placés sur cette carte de l’Afrique montrent les centres géographiques des dits pays, susceptibles d’abriter des nouveaux centres urbains de redéploiement des populations africaines…

Guy Menga pose sur le Ngoma ya Kongo au Cyber-Mbongui, en 2006.

Le Cyber-Mbongui, situé au 16 rue Castagnary, 75015 Paris, avait été de 2004 à 2007, le siège des éditions Paari en France.

… L’héritage de 3S … En fait, Gaulard ne s’est jamais affranchi de l’influence du célèbre musicien qui a formé pendant plus de quarante ans, avec la complicité de Nino Malapet, le duo de saxophone le plus fameux dont la musique congolaise s’est jamais prévalu de part et d’autre du Pool-Malébo. …

Missié Essous, est, autrement dit un maestro digne de respect. C’est en tout cas le point de vue du mélomane nostalgique que je suis. Ni bo tuena…


Rubrique réalisée par Nsona Diambu et Wenazo Mayinga (Tchek Mâ mama, in memoriam de Rovin Ya Ntsende)

 



Le Fou d’à côté

Par • 18 Nov 2012 • Catégorie: Actualités, Contributeurs et auteurs, Nouveautés

Le fou d’à côté

Auteur : Félix-Tchicaya Serge

Collection :  Le griot bantu
Folio : 46 pages, Format : 100*150 mm
Date de parution : 1er octobre 2012
Prix Public T.T.C. :5 €
ISBN : 2-84220-062-6

Argumentaire

N’tamo, capitale du royaume Luango, vient de commanditer l’assassinat du poète. Cette nuit-là, Nitugann’ le fou, avait tout vu. Envers et contre tous, il décida de donner sa version.
Ce monologue – Le fou d’à côté –, qui raconte la présence d’un témoin gênant sur les lieux d’un crime politique, avait été écrit en 1989. La même année, le texte est mis en scène et joué par Gilbert Ndoulou-Mbemba, à Pointe-Noire.
« Pour gagner le cœur des Luango, le roi baptisa écoles et autres édifices publics du nom du poète assassiné… Mpemb’ Tchikanvu s’y refusa… Cette mort arrangeait tout le monde, …
– Ils sont arrivés ! Ils sont arrivés !
– A ya Loemb’ mvubukanouèè !
– Yaï wa kouiss’ !
» …

Pour commander l’ouvrage : FouPubl

L’Auteur Félix-Tchicaya Serge C’est en 1974 – alors âgé d’à peine dix ans –, que germe chez l’auteur l’étincelle de l’écriture. Neveu de l’écrivain Congolais Tchicaya  U Tam’Si, il dispose d’un breuvage singulier constitué des « Fruits si doux de l’arbre à pain »…
Toujours en mouvement, il amorce une voie déterministe, enfouie depuis la nuit des temps, dans les profondeurs de la société Luango.