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Café littéraire à Paris par les Editions Paari

Par • 27 Fév 2008 • Catégorie: Café littéraire

Causerie-débat autour des livres, des auteurs et des initiatives louables ou café littéraire tout simplement ? C’est selon. De toute façon l’écriture, une fois de plus, s’est exprimée dans la cave de La Fontaine au miel, rue Quincampoix, à Paris.

Les éditions Paari proposent, tous les mois, un rendez-vous de la culture dénommé Café littéraire panafricain, qui se tient au restaurant « La Fontaine au miel », 94 rue Quincampoix à Paris. Celui du 22 décembre était consacré à l’écriture féminine. J’y étais invitée, avec 3 autres auteures.
Comme souvent pour les activités de l’esprit, il n’y avait pas foule, mais ceux qui ont honoré cette invitation sont vraiment venus trinquer à la santé des lettres africaines et d’une Afrique qui gagne, une Afrique portée par les Africains eux-mêmes et par les amoureux de l’Afrique.

Môguy, la première intervenante, a présenté son livre L’orteil de mon père comme la volonté de « transformer l’indicible (l’inceste) en force ». C’est une Française toute en sourire et qui distille une joie de vivre telle que vous ne croiriez pas que c’est bien elle l’auteur de l’Orteil de mon père. Son nom d’auteur d’ailleurs contribue à brouiller les cartes. Vous pourriez penser que c’est une Africaine, ce qu’elle est dans l’âme sans aucun doute : elle a séjourné en Afrique, côtoyé les Africains et se dit proche de cette Afrique qui a un combat à livrer, comme elle a eu à le faire à travers ce drame vécu dans son enfance et qu’elle a réussi à surmonter, qu’elle surmonte grâce à ses différentes activités.

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Môguy et le modérateur Mawawa

Quand est venu le tour de Détonations et Folie, le débat a très vite tourné autour de la nouvelle « Choix de femme », dont l’indépendance de l’héroïne a suscité des « pour » et des « contre ». Est-ce bien réaliste, dans la société congolaise, de trouver une femme qui rompt avec la pensée selon laquelle une femme ‘‘au foyer’’ a plus de valeur ou de considération qu’une autre ? On peut bien sûr trouver que Mayele-Esili, l’héroïne en question, est un peu excessive dans ses prises de position, mais du moins elle fait réagir, et c’était le but. Car lorsque les hommes se livrent à des excès, il n’y a pas toujours de réactions aussi vives, et là tous ont appelé à une complémentarité de l’homme et de la femme. J’invite ceux qui ne l’ont pas encore fait à la critique de Ghislaine SATHOUD sur cette nouvelle en particulier. Heureusement on a aussi parlé des guerres qui ravagent l’Afrique, de la haine qui est instrumentalisée par les hommes politiques pour s’approprier les richesses des pays.

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Noël Kodia et Liss Kihindou

Amélie ESSESSE, une architecte d’origine camerounaise, a présenté son livre pour la jeunesse, Ma maison Kassena, l’architecture et ses symboles expliqués aux enfants. Ça été l’occasion de découvrir que l’Afrique compte des femmes architectes qui veulent promouvoir l’architecture écologique en faisant connaître les méthodes ancestrales de construction. Là aussi il y a eu un débat autour des projets de construction menés en Afrique : a-t-on besoin d’immeubles ? Les habitudes, les coutumes des habitants sont-elles prises en compte avant de bâtir tel logement de type plutôt européen ?

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Amélie Essesse, camerounaise

En l’absence de Jocelyne Sauvard, qui s’est excusée de ne pouvoir être présente, le public a eu le plaisir d’écouter poétesse OZOUA, prise de court, bien évidemment mais qui n’a pas fait l’économie de sa voix. Elle a lu quelques uns des poèmes du recueil : Je m’en vais. Mais là aussi un poème a fait parler de lui plus que les autres, il s’agit de « vaccination, une utopie ». Alors, finalement, les vaccins sont-ils une bonne ou une mauvaise chose, car il apparaît dans le poème comme facteur de maladies, de malformation. Et dans les interventions du public, certains ont soulevé le fait qu’il devient aussi un instrument entre les mains de personnes mal intentionnés… La vaccination a tout de même apporté plus de bien que de mal, s’est-on récrié dans la salle, bref le débat reste ouvert et la poétesse a bien dit ne pas être du domaine médical, son but était aussi de faire réagir et de pousser le lecteur à se renseigner.

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Ozoua

Il y a aussi eu l’intervention d’un membre de l’ALDEFI (alliance pour le développement contre la pauvreté par la finance), qui nous a parlé du micro-crédit en Afrique. On a parlé aussi d’une écriture africaine qui rendrait mieux par exemple les sons africains plutôt que d’utiliser l’alphabet latin…

Et le public donc ? Des auteurs bien sûr : outre les invitées, il y avait Dominique MFOUILOU, Noël KODIA, Jean DIVASSA NYAMA, venu avec son éditeur mais aussi auteur Michel CADENCE… Il y avait aussi ceux que j’appelle les défenseurs d’une Afrique qui gagne ou qui rayonne : MBOKA KIESE, Michèle DECASTER, de l’association AFASPA (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les peuples d’Afrique), Justin AHANHANZO, océanographe d’origine béninoise et bien d’autres, discrets mais attentifs au débat…

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Michel Cadence (éditeur) et l’écrivain Jean Divassa Nyama ainsi que Dominique Mfouilou
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Jean DECOUX
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