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Lettre du Pool n°4, 1er Déc. 2017

Par • 4 Mar 2018 • Catégorie: Café littéraire, Évènements

Lettre du Pool n°4, décembre 2017

Journal d’informations et d’analyses sur le Congo. Immatriculé sous le n°092/MCRP/DGAI/DPE du 3/9/2015. Siège : Quartier Ntari Ngouari, Kinkala. E-mail : lalettredupool@gmail.com

édito : Le non État dans la jungle congolaise

Les médias français se sont investis ces derniers temps sur le 30ème anniversaire de l’assassinat du président Thomas Sankara. Rien n’a été dit sur le 40ème anniversaire de l’énigmatique assassinat du président Marien Ngouabi, qui continue de hanter la république du Congo. Pour ce crime fondateur non élucidé, la lettre du Pool a consulté quelques indiscrétions de la Conférence Nationale Souveraine. Et oui, en 1991 le mal qui ronge notre pays avait bel et bien été indexé, mais la justice n’avait pas fait son boulot. Désormais, seul le droit peut apaiser la rue congolaise.
Il faut féliciter les avocats congolais qui ont manifesté lors de l’arrestation de Maître Ludovic Désiré Essou, après le décès en prison de son client Marcel Ntsourou. Cette réaction ne peut que forcer l’admiration, et le respect. Cette corporation a démontré par les temps actuels qu’elle les a… « bien suspendues » pour reprendre la formule du patriarche Claude Ernest NDALLA GRAILLE. En espérant qu’au vu de nombreux crimes économiques et de sang, qui consacrent le non-état, elle réussira à imposer le Tribunal Pénal International sur le Congo-Brazzaville (TPICB).
On ne peut pas, ne pas évoquer cette diaspora militante qui combat le pouvoir de Brazzaville depuis l’étranger. Même si les Nations Unies ont tourné le dos à la crise congolaise, l’ampleur de la contestation planétaire, qui s’est concentrée dans la lettre écrite par l’ensemble des forces vives de toutes les diasporas congolaises, ainsi que des organisations de la société civile de l’intérieur, destinée à Madame Christine Lagarde, secrétaire Général du FMI, montre que les Congolais sont prêts pour un changement radical de régime politique.
Des Assises Nationales du Congo, aux indignés 242, en passant par le collectif #sassoufit, la représentation Europe de la fédération Frocad-IDC, CJ3M, la lutte contre la dictature a redoublé d’intensité. Plusieurs personnalités de la société civile s’y sont mises également.
Les arrestations arbitraires que subissent les Congolais au quotidien ainsi que les menaces et emprisonnements des journalistes ne peuvent plus durer.
Que dire de l’inutile et honteuse guerre du Pool, une guerre de trop, comme l’expression d’une haine viscérale entretenue au sommet de l’État face aux ressortissants de ce département. Toute honte bue, ce qui fait office d’armée dans notre pays a été chassée du Centrafrique voisin pour incompétence, viol, vol et incivisme au regard de l’art militaire. C’est tout de même l’ONU qui a pris la décision de chasser près de 800 Casques bleus congolais, ressortissants d’un pays dirigé par un « Général d’armée ». Alors que dans des pays dirigés par des civils comme le Sénégal, la troupe, lorsqu’elle est appelée à des opérations extérieures, elle est disciplinée… car elle véhicule l’honneur du pays. On comprend dès lors pourquoi le pogrom du Pool a vidé les réserves du trésor public.
L’arrestation de Fortuné Ndombé patron du journal «Thalassa» devrait encourager la corporation journalistique à s’indigner. Une semaine de non parution des journaux aurai eu un impact considérable, hélas… Côme Mankassa disait: «le métier de journaliste mène des portes du palais à la fosse commune».
Lorsqu’un pouvoir s’attaque à ceux qui garantissent la liberté d’expression, ne serait-ce pas un signe prémonitoire annonciateur d’un temps nouveau ?
La mémoire des trois 1eres républiques au travers de Fulbert Youlou, Alphonse Massamba-Débat et Marien Ngouabi, nous rassure énormément. Malgré les difficultés actuelles, les sillons tracés par ces grands hommes mériteraient d’être revisités pour reconstruire le Congo.
Pour paraphraser Youlou : « Au peuple congolais : Patience, Courage et Persévérance ». En effet, face aux armes on peut se battre avec sa plume, face aux balles on peut se battre avec les mots, et quelque soit la durée de la nuit le soleil finira par paraître, pour nous aider à sortir de cette jungle congolaise.
Aurélien Guy Mankessy Directeur de la Publication

Aux sources du Génocide en cours dans le département du Pool :

Le fratricide non assumé du président Marien Ngouabi : Liminaire : Quelques documents historiques de première main permettent aujourd’hui de jeter un regard critique sur les assassinats de mars 1977, ainsi que sur les bases idéologiques mensongères du principal acteur de ces fratricides en masse que connaît la République du Congo, depuis cette date jusqu’à ce jour. Cette tragédie tropicale est relatée par des extraits d’acteurs, qui de près ou de loin ont participé à ces événements.

Pour commander le journal, télécharger le fichier suivant en JPEG  : Communiqué de Presse de l’OCDH du 31 août 2017

L’O.C.D.H. préoccupé par le maintien en détention arbitraire du journaliste Ghislain Fortuné Dombé et de Noël Mienanzambi Boyi, acteur de la société civile.

L’Observatoire Congolais des Droits de l’Homme (OCDH) exprime sa « vive préoccupation » concernant le maintien en « détention arbitraire » du journaliste Ghislain Fortuné Dombé et de l’activiste Noël Mienanzambi Boyi et, appelle à leur libération immédiate.

En effet, le journaliste Ghislain Fortuné Dombé, directeur de publication du journal TALASSA a été arrêté le 11 janvier 2017, officiellement dans le cadre d’une procédure de flagrance pour « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État ». C’est une complicité constatée dans un article où le journaliste, comme bien d’autres de sa profession, relaie le message de vœux de M. Frédéric Bitsamou, alias Pasteur Ntumi qui a conduit à son inculpation. Dans la foulée, le journal TALASSA a été interdit pour un autre article jugé diffamatoire vis-à-vis du chef de l’État. L’article invoquait l’échec de la rencontre entre le Président Sassou et le Président américain, Donald Trump.

Noël Mienanzambi Boyi, Président de l’Association pour la culture de la paix et de la non-violence a été quant à lui arrêté le 11 janvier 2017 à Kinkala. Après avoir été trimbalé dans plusieurs commissariats de police, il a été écroué le 22 juin 2017 à la maison d’arrêt de Brazzaville. Les autorités lui reprochent le crime de « complicité d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État » pour avoir accepté, selon lui, une mission des autorités pour tenter de mener une médiation entre le pouvoir et M. Frédéric Bitsamou, alias Pasteur Ntumi.

L’OCDH déplore que six (6) mois après la fausse annonce de l’ancien Ministre de la justice, M. Pierre MABIALA, sur la tenue imminente d’un procès concernant tous les prisonniers politiques de même que toutes les personnes arrêtées en rapport avec la guerre du Pool, que Gislain Fortuné Dombé et Noël Mienanzambi Boyi soient toujours détenus arbitrairement.

La loi nationale en matière de détention indique que la détention préventive ne peut excéder 4 mois et qu’aucune prolongation motivée ne peut être prescrite pour une durée de plus de 2 mois. L’OCDH fait constater que non seulement les 4 mois sont largement dépassés mais qu’aucune prolongation n’a été notifiée aux intéressés. L’arbitraire du pouvoir n’a plus de limites. En agissant ainsi, les autorités congolaises sont sorties du cadre de la légalité et enfreint manifestement la loi nationale et la législation internationale en matière des droits de l’Homme.

Source OCDH

Le martyre d’un journaliste congolais, Ghislain Fortuné Dombé, dans les couloirs de la mort du totalitarisme congolais.

 

 

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